Réactions de la FFMKR au discours de Nicolas Sarkozy

Alain BERGEAU, président de la FFMKR s’est rendu, le jeudi 18 septembre, à Bletterans, dans le Jura, à l'invitation de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat accompagné de Roselyne Bachelot, ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative y a prononcé un discours sur le thème de "la politique de santé et de la réforme du système de soin". Malgré le caractère tardif de l’invitation, tout ce que compte la France comme « représentatifs » de la santé étaient là : institutionnels, politiques, partenaires sociaux, régimes de Sécurité sociale, fédérations, associations de patients...

Soutien appuyé à Roselyne Bachelot et signal fort aux professionnels libéraux ont été clairement affichés par Nicolas Sarkozy tout au long de son discours.

La FFMKR se félicite tout d’abord que le président de la République considère la santé comme un investissement et pas uniquement comme on le fait trop souvent : comme une dépense.

La FFMKR est satisfaite par plusieurs déclarations de Nicolas Sarkozy :

Satisfaite de la volonté affichée du président de la République de relever le numerus clausus afin de palier le problème de démographie médicale avec une sélection régionale. La FFMKR souhaite que cette mesure soit étendue aux masseurs-kinésithérapeutes. (voir ici)

Satisfaite « que la part de la prévention devra dépasser 10 % des dépenses de santé en 2012 », dossier pour lequel la Fédération milite activement depuis longtemps.

Satisfaite de la prise de conscience de l’Etat d’améliorer la coopération entre les professionnels de santé. Cette coordination permettra de rendre le système de santé efficient et d’engendrer des économies substantielles.

La FFMKR prend acte de la volonté exprimée par le chef de l’Etat que « tous les professionnels de santé, en ville et à l'hôpital s'impliquent davantage dans la maîtrise médicalisée des prescriptions ».

A contrario, la FFMKR exprime des regrets et des inquiétudes :

Regret qu’il n’ait pas été abordé dans le discours du président de la République la réforme de la formation initiale et de l’intégration dans le « LMD » des professions paramédicales.

Inquiétude de la mise en place de « référentiels de bonne pratique dans les secteurs où des profondes divergences sont constatées dans le recours aux soins, par exemple en kinésithérapie ». (voir ici)

A ce titre, la FFMKR demande que cette évaluation ne soit pas simplement hospitalo-universitaire mais conforme aux exigences du terrain. Préalablement à toute mise en place de référentiels, la FFMKR réitère ses demandes (voir ici) :

- Mise en place d’une analyse médico-économique fine faite par l’UNCAM permettant un ciblage des actes qui ont augmenté de manière significative. La FFMKR y sera extrêmement attentive.
- Mise en place d’une analyse des inégalités régionales de prises en charge de certaines pathologies.

Dans ce discours volontariste, la vision de Nicolas Sarkozy est claire : avancer, arrêter les bricolages qui durent depuis si longtemps. Ils pénalisent notre système de santé pourtant performant et envié tant en Europe qu’à l’international.